À la Rencontre des Ragondins dans le marais Audomarois

Partez avec nous à la Rencontre des Ragondins dans le marais Audomarois, situés dans le nord de la France. Ils abritent une variété unique de faune et de flore, parmi lesquelles le ragondin (Myocastor coypus) occupe une place particulière.

Les Marais Audomarois, s’étendant sur une superficie considérable, offrent un habitat riche en ressources pour le ragondin. Ce mammifère, originaire d’Amérique du Sud, a été introduit en Europe pour sa fourrure au XIXe siècle. Depuis, il s’est bien adapté aux zones humides, en particulier aux marais, où l’eau douce est abondante suffisamment le nombre de ragondins.

Dans le nord de la France, le ragondin considéré comme nuisible. Il est présent dans le Marais depuis des dizaine d’années, et a fait sa place sur le territoire. Le contrôle de sa population reste nécessaire pour maintenir un équilibre entre tous les animaux partageant ce territoire. Car ici, mise à part l’Homme, le ragondin n’a pas d’ennemis.

Le ragondin, fait partit de la Famille des Myocastoridae. Il est souvent confondu avec le castor en raison de sa queue aplatie, est reconnaissable par son pelage brun épais et ses petites oreilles. Il peut atteindre jusqu’à 60 centimètres de longueur, sans compter la queue qui mesure environ 30 centimètres. La queue, nue et écailleuse, est utilisée comme gouvernail lorsqu’il nage. Son poids peut atteindre les 10 kg. C’est l’un des plus gros rongeurs au monde.

Le ragondin se plait à vivre près de l’eau où il y trouve sa nourriture et creuse ses terriers. Excellent nageur, malgré sa lenteur, il est doté de pattes arrière palmées. Il peut rester plusieurs minutes en apnée sous l’eau pour y trouver sa nourriture, ou s’y cacher en cas de danger. Son espérance de vie est d’environ 5 ans.

Les femelles ragondins peuvent avoir au moins deux portées par an avec jusqu’à 9 bébés. Celles ci possèdent 4 à 5 paires de mamelles sur leurs corps, ce qui leur permet de nourrir leurs petits tout en continuant de nager à la surface de l’eau.

Bien que le ragondin soit apprécié pour son rôle écologique dans la gestion des zones humides, il peut également être considéré comme une espèce invasive. Sa forte capacité de reproduction et son régime alimentaire peuvent parfois perturber l’équilibre naturel de l’écosystème. En effet, la surpopulation de ragondins peut conduire à une surexploitation des ressources alimentaires et à la destruction de la végétation aquatique.

Le ragondin est un animal herbivore, ce qui signifie qu’il se nourrie de tous types de végétation dans l’eau et autours de son terrier :

• roseaux,
• herbes,
• écorces de peuplier,
• iris,
• mais aussi toutes autres plantes aquatiques et semi-aquatiques.

Il est capable de couper les tiges et les racines nécessaires à son alimentation. Son activité principale se déroule au crépuscule et pendant la nuit, et il passe une grande partie de sa vie dans l’eau.

Malheureusement pour l’agriculteur, le ragondin est un coquin. Il se promène parfois sur son marché préféré, dans les champs cultivés et les vergers. Vous ne l’apercevrez pas si facilement, il est malin et plutôt craintif, par peur des représailles, il fait ses provisions la nuit principalement.

Les activités humaines cohabitent avec les ragondins des Marais Audomarois, même si certaines interactions posent parfois des problèmes. Les humains construisent des digues qui offrent des terriers sûrs aux ragondins, mais ces derniers provoquent également des problèmes d’érosion.

Certaines régions réglementent la chasse au ragondin, tandis que d’autres le considèrent comme nuisible et autorisent sa chasse sans restriction. L’industrie de la mode utilise parfois sa fourrure, qui, pendant longtemps, a été très prise pour fabriquer des manteaux et des chapeaux en raison de son épaisseur et de sa douceur.

Cependant, l’intérêt pour cette fourrure a diminué au fil des ans, en partie à cause des préoccupations liées à la conservation. Comme le rat musqué, on chasse le ragondin car il creuse des terriers dans les berges des canaux et les digues, causant des dégâts.

La gestion des populations de ragondins dans les Marais Audomarois est un défi délicat. Les autorités locales mettent en œuvre des stratégies pour minimiser les impacts négatifs tout en préservant la biodiversité. Cela implique souvent la surveillance des populations, la régulation de la chasse et la sensibilisation du public.